Ou bien s'agit-il encore de prévenir en priorité une menace terroriste directe contre notre territoire ? Cette question vaut toutes les autres, et la récente déclaration du ministre des affaires étrangères ne nous a pas rassurés : fidèle à son habitude qui consiste à diffuser avec empressement des informations éparses, il a récemment déclaré, dans une matinale à la radio, qu'un retrait de nos troupes pourrait être envisagé dès le mois de mars.
Il devient donc urgent, monsieur le Premier ministre, messieurs les ministres, de fixer un cap et d'en informer en toute clarté la représentation nationale. (Applaudissements sur plusieurs bancs du groupe UMP.) Le Mali, nous en sommes convaincus, ne pourra pas retrouver de perspectives réelles et sérieuses de reconstruction et de développement si ces questions ne sont pas tranchées.
À ce propos, des motifs d'inquiétude subsistent plus que jamais, qui tiennent d'abord à la faiblesse de l'État malien. Un processus politique semble timidement s'engager, avec l'espoir d'organiser des élections avant la fin du mois de juillet. Mais comment peut-on envisager sérieusement l'organisation de ces élections dans des zones qui seraient encore soumises aux combats ?