Intervention de Philippe Folliot

Séance en hémicycle du 27 février 2013 à 15h00
Débat sur le mali : au-delà de l'intervention militaire perspectives de reconstruction et de développement.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Folliot :

D'autre part, il faut concentrer nos efforts sur le développement du Mali, et, au-delà, de l'Afrique tout entière. Nous voyons bien que l'opération dans laquelle la France est engagée ne concerne pas strictement le Mali : toute une partie de l'Afrique est déstabilisée, par des trafics de drogues et autres, mais aussi par une guerre djihadiste.

Au-delà du Mali et du nord du Mali, c'est ainsi tout l'arc sahélien et méditerranéen, s'étendant jusqu'à l'Afrique centrale, qui est concerné. Nous sommes face à un sujet panafricain, qui nécessite une réponse paneuropéenne, internationale. La France ne pourra pas, seule, relever ce défi. Il est grand temps d'organiser une conférence internationale, de mobiliser politiquement l'Europe, car, pour le groupe UDI, rien ne sera durable sans une réelle politique à long terme pour l'Afrique.

Ce gigantesque continent, notre voisin, de bientôt deux milliards d'habitants, mérite une stratégie globale dépassant les plans d'aide que nous lui accordons, ponctuellement, jusqu'à aujourd'hui.

Nous le savons : l'Afrique est notre plus grand danger comme notre plus grande chance.

Le danger est devant nos yeux lorsque nous nous engageons au Mali pour mettre un terme à l'agression de terroristes djihadistes, menaçant de détruire ce pays et de faire basculer la région tout entière dans le fanatisme.

Nous devons également être conscients de la chance exceptionnelle que représente notre voisin africain : des forêts intactes, des ressources naturelles, un formidable potentiel en matière d'énergies renouvelables, une population jeune dont le dynamisme ne demande qu'à s'exprimer. L'avenir de la francophonie, c'est l'Afrique.

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