Je ne vais pas pouvoir répondre en deux minutes à l'interrogatoire de M. Lellouche. Je voudrais simplement lui rappeler que depuis le 11 janvier, j'assiste chaque semaine à une réunion de la commission de la défense et que j'aurai plaisir à l'y voir pour lui donner toutes les informations qu'il sollicite. Ses sept séries de questions appellent en effet de longs développements que je ne pourrai exposer dans le temps qui m'est ici imparti.
Nous entrons effectivement dans une phase nouvelle, mais les missions des forces françaises au Mali n'ont pas changé depuis le 11 janvier. J'ai déjà eu l'occasion de dire ici et je le dis à nouveau : elles étaient au nombre de trois.
La première mission était d'arrêter la progression des groupes djihadistes vers le sud, ce qui a été fait rapidement.
La deuxième est de libérer l'ensemble du territoire malien des groupes terroristes. Elle est en cours et connaît sa dernière phase.
La troisième est de permettre le déploiement des forces africaines qui ont été mandatées au titre de la résolution 2085 des Nations unies.
Nous sommes dans une phase difficile, mais le déroulement des opérations est tout à fait conforme au calendrier prévu par l'état-major des armées. Nous savions qu'à la fin, nos forces atteindraient le sanctuaire des djihadistes.
Ces trois missions sont celles du Président de la République et du Gouvernement. Nous n'avons aucune divergence d'appréciation sur les délais ou sur le rythme de l'opération avec le ministre des affaires étrangères.
Pour ce qui est des autres points que vous soulevez, j'apporterai des précisions complémentaires en répondant à d'autres questions. S'agissant de l'aspect financier, je vous rappelle que j'ai eu l'occasion de m'exprimer il y a dix jours devant la commission des finances et la commission de la défense réunies conjointement à l'initiative de leurs présidents respectifs.