Merci, monsieur le ministre pour ces réponses.
Deuxième question : avec 150 jumelages et 422 projets, le Mali est le premier bénéficiaire de la coopération décentralisée française. Limitée à l'origine à des actions à caractère humanitaire et à des échanges culturels, l'action des collectivités locales s'est progressivement étendue à des domaines variés : appui institutionnel et gouvernance locale, activités rurales, appui à l'artisanat. Cette coopération, qui illustre l'attachement de la France et de ses collectivités territoriales au Mali, dont la communauté en France représente quelque 80 000 ressortissants, est un des leviers sur lesquels il faut compter, en particulier depuis la rénovation du régime juridique de la coopération décentralisée.
Aide à la scolarisation, alphabétisation, amélioration de l'accès à l'eau potable, amélioration de la santé des populations, de l'hygiène et de la sécurité maternelle et néonatale, approvisionnement des pharmacies, valorisation des sites et développement du potentiel touristique, appui à la gestion municipale et à la gouvernance locale, appui au développement agricole... La France est, de loin, le pays dont la présence et l'investissement au Mali sont prépondérants.
Au-delà des moyens financiers, locaux et nationaux, alloués par la France, est-il envisageable de renforcer les capacités de souveraineté de l'État malien grâce à un programme d'échange de fonctionnaires et de formation des agents locaux ? Quelle pourrait être l'ampleur de ce programme ? L'Union européenne pourrait-elle également être sollicitée dans ce cadre ?