Je vais compléter la réponse qui a déjà été faite par Laurent Fabius.
Comme vous le savez, le 19 mars nous réunissons à Lyon, à l'initiative de Cités unies-France et de la région Rhône-Alpes, la centaine de collectivités françaises qui ont des partenariats, des coopérations décentralisées, avec le Mali. Une centaine de collectivités françaises, cela veut dire une centaine de collectivités maliennes en face. Il y a sept cents collectivités au Mali : c'est vous dire à quel point cette coopération décentralisée permet d'irriguer l'ensemble du territoire. C'est pour nous un levier essentiel de la reprise efficace de l'aide, au plus près des besoins des populations : comme vous l'avez dit, cette aide c'est de la santé, de l'éducation, des infrastructures de base, du renforcement de capacité des autorités locales. C'est donc essentiel à la reprise du fonctionnement de l'État malien.
Nous souhaitons mieux coordonner cette aide : c'est pour cela que nous réunissons l'ensemble des collectivités, de façon à échanger sur ce que doivent être les priorités et les répartitions géographiques, car il ne faut bien sûr oublier aucune région dans cet exercice.
Nous souhaitons d'une part la coordonner ; nous souhaitons d'autre part la renforcer et nous ferons certainement, avec Laurent Fabius, des annonces en ce sens le 19 mars.
Enfin, nous sommes très attachés à la décentralisation de notre aide. Nous allons travailler pour la première fois, dans un cadre français mais aussi européen, à des aides budgétaires sectorielles décentralisées : elles passeront par le Trésor national mais descendront directement dans les régions et dans les villes. L'ensemble des ministres du développement européens est sur cette ligne : il y aura donc une mobilisation de l'ensemble de la communauté internationale pour faire en sorte que davantage d'aide publique passe par les collectivités. C'est, pour nous, un gage d'efficacité.