Intervention de Jean-Yves le Drian

Séance en hémicycle du 27 février 2013 à 15h00
Débat sur le mali : au-delà de l'intervention militaire perspectives de reconstruction et de développement.

Jean-Yves le Drian, ministre de la défense :

Merci pour cette question, monsieur Ciot. Avant Serval, la présence française en Afrique consistait, d'une part, en forces prépositionnées à Djibouti, à Libreville et à Dakar et, d'autre part, en forces engagées dans des OPEX – l'opération Épervier au Tchad et l'opération Licorne en Côte d'Ivoire –, soit un déploiement de quatre mille hommes environ.

La situation au Mali nous a permis de faire la preuve de notre réactivité, que ce soit à partir de nos forces prépositionnées mais aussi de nos forces en OPEX. Nous avons, dès le 11 janvier, réagi extrêmement rapidement et engagé le processus dont je vous ai exposé le calendrier tout à l'heure.

Les questions concernant notre présence en Afrique à l'issue de cette opération doivent, de mon point de vue, se poser davantage en termes de réactivité et d'adaptabilité de nos forces qu'en termes d'importance, si nous voulons répondre du mieux possible aux demandes de protection des États amis comme le Mali.

Par ailleurs, la meilleure prévention, c'est encore que les États africains, et en particulier les membres de la CEDEAO, soient dotés de forces militaires solides et acquises à la démocratie. Et s'il y a bien une mission qui nous incombe, c'est la formation et la consolidation des forces armées des différents pays avec qui nous entretenons des relations bilatérales.

Enfin, comme l'a très concrètement montré l'opération Serval, il est important qu'en matière de coopération militaire et de prévention, nous collaborions également avec les organisations interétatiques africaines, comme la CEDEAO ou l'Union africaine.

Telles sont les principales leçons que l'on peut déjà tirer de l'opération Serval, qui n'est pas achevée et dont nous serons sans doute amenés à reparler.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion