S'agissant de la montée en puissance des forces africaines, la MISMA compte aujourd'hui 6 000 militaires présents sur le théâtre des opérations, dont 2 200 Tchadiens.
Rappelons qu'à l'origine, nous pensions que la MISMA ne pourrait être opérationnelle qu'au mois de septembre de l'année prochaine. Nous pouvons donc déjà saluer la volonté politique des pays africains de la mettre en place rapidement. Pour la première fois, une force africaine regroupe onze pays différents.
L'objectif étant de porter les effectifs à 8 000 militaires, les autres contingents qui doivent compléter les forces de la MISMA et demain celles de la mission de maintien de la paix des Nations Unies, devraient se rassembler prochainement.
Remarquons par ailleurs que les forces de la MISMA jouent déjà un rôle dans le maintien de la sécurité, tant par leur présence au Sud dans un certain nombre de villes, et pas seulement Bamako, que par leur action dans des zones de combat. Les Tchadiens au nord et les Nigériens dans la région de Gao viennent soutenir les forces maliennes et françaises.
Nous devrons bien sûr tirer les leçons de ces interventions, qu'elles aient eu lieu au Mali, en Libye ou en Afghanistan, mais pas seulement dans le cadre du Livre blanc, puisque la question du nombre d'A400M est plutôt traitée dans celui de la loi de programmation militaire, le Livre blanc devant définir les stratégies. La réflexion sur l'avenir de notre défense évoluera en deux temps.
Nous devrons évidemment réfléchir à nos manques mais ceux que nous constatons tous, et moi le premier en tant que ministre de la défense, l'ont déjà été par le passé. Nous les connaissons : le ravitaillement, le transport, le renseignement et l'observation, la question des drones. Nous devrons apporter des réponses à toutes ces questions, dans le Livre blanc mais aussi, avec des chiffres, dans le cadre du projet de loi de programmation militaire qui sera déposé au Parlement avant l'été.