Madame la députée, créer un service public, ce n'est pas interdire les offres privées. Je suis au contraire extrêmement soucieux que celles-ci existent. J'ai ainsi reçu à plusieurs reprises les syndicats des éditeurs et les éditeurs français en leur demandant de s'impliquer au maximum dans la mutation du numérique pédagogique que nous devons réussir.
J'ai par ailleurs demandé à Louis Gallois de pouvoir mobiliser justement des fonds des investissements d'avenir pour aider les filières privées du numérique. Ce sont 15 millions d'euros qui sont inscrits pour un nouvel appel d'offres afin de favoriser cette filière qui, par rapport à certains concurrents étrangers, ne me semble pas être suffisamment soutenue.
En ce qui concerne l'autonomie, nous aurons sans doute l'occasion d'avoir une plus ample discussion. Cela étant, je souhaiterais qu'il y ait d'abord – vous avez pu constater que nous rapprochons déjà l'école du collège – une autonomie pédagogique plus importante avant d'envisager des sujets que vous connaissez bien, mais qui sont très difficiles à traiter, comme l'autonomie administrative, que vous aviez peut-être en tête.
Pour ma part, je suis favorable à l'autonomie des équipes pédagogiques. Je pense qu'elle peut répondre à des exigences de différenciation, mais nous verrons principalement cela lorsque nous discuterons du collège unique.