Vous avez évoqué, monsieur le député, à la fois la formation en lycée professionnel et l'apprentissage.
Je suis pour ma part favorable au développement de l'apprentissage, y compris sous statut scolaire. Nous avons donc programmé 40 000 places d'enseignement supérieur qui offrent de meilleures garanties que les évaluations de l'apprentissage dont nous disposons aujourd'hui, même si je salue le bon travail d'un certain nombre de filières.
La réussite des lycées professionnels, comme vous l'avez fort bien dit, commence par l'orientation. C'est pourquoi nous instaurons dans la loi un parcours d'orientation et d'information dès la première année du collège pour en finir avec les orientations subies. L'autre problème est celui des débouchés, qui sera abordé par la loi portée par ma collègue Geneviève Fioraso. Nous allons libérer des places de BTS et de SCS pour les lycéens professionnels, pour lesquels le problème des débouchés est crucial.
Je suis favorable à l'apprentissage, mais je crois – et c'est peut-être ce qui nous distingue encore que votre propos, monsieur le député, n'était peut-être pas suffisamment explicite sur ce point – qu'il n'est pas nécessaire que ces orientations soient trop précoces. Souvent, elles créent des inégalités et des échecs sans même être utiles professionnellement. Je ne suis donc pas favorable au tri trop précoce des enfants tout en reconnaissant que l'apprentissage, en particulier sous statut scolaire, est un moyen efficace que l'on peut développer à tous les niveaux d'enseignement.