Le projet éducatif de territoire inscrit dans la loi et évoqué ici par le biais de la réforme des rythmes scolaires est en effet une vraie nouveauté. Comme tel, il est difficile à mettre en oeuvre car il constitue pour chacun une obligation morale de parler aux autres pour construire un projet éducatif global pour l'élève et l'enfant. Ce projet est en réalité porté par les uns et les autres depuis longtemps. Les difficultés rencontrées sur le terrain – je serai demain en Aquitaine – viennent souvent du souci de bien faire. Il faudra du temps pour que les choses s'améliorent, mais la démarche est engagée – je le vois partout.
Vous êtes préoccupée par l'égalité territoriale. Les inégalités en matière de temps éducatif sont considérables, allant de un à dix : certaines communes offrent un temps périscolaire, à un prix d'ailleurs très variable, d'autres pas du tout. Pour la première fois, nous avons souhaité qu'il y ait un fonds pour aider les communes, en particulier les plus défavorisées, à mettre en place des activités. Cela fait partie de mes engagements fondamentaux, et j'ai donc été extrêmement touché que des maires de villes très pauvres comme Denain, Roubaix ou Villiers-le-Bel m'aient dit vouloir utiliser ce fonds qui leur donne des moyens inédits pour proposer aux enfants de leurs villes des activités péri-éducatives. J'espère que toute la nation sera unie pour poursuivre cette action.