Intervention de Olivier Falorni

Séance en hémicycle du 27 février 2013 à 21h30
Questions au ministre de l'éducation nationale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaOlivier Falorni :

Monsieur le ministre, la médecine scolaire est depuis trop longtemps en souffrance. Pourtant, l'équipe médicale, composée de médecins et d'infirmières scolaires, joue un rôle considérable auprès des enfants et de leur famille. Elle a une fonction curative, qui s'exprime au quotidien, et une mission de prévention, primordiale quand il s'agit d'adolescents, qui permet une prise en charge adaptée. Enfin, elle accompagne les enfants en situation de handicap.

Malheureusement, les médecins scolaires craignent l'asphyxie. Aujourd'hui, sur notre territoire, on dénombre 220 postes de médecins scolaires vacants. D'ici à six ans, 42 % des médecins partiront à la retraite. Actuellement, 1 500 des 7 500 postes d'infirmières ne sont pas pourvus. Chaque membre du personnel ayant en moyenne 10 000 enfants à suivre, ils ne peuvent plus remplir leur mission.

Le désert médical existe aussi en milieu scolaire.

L'actualité a, hélas ! récemment mis en lumière les manquements dans ce domaine. Bien des drames, amplifiés par des situations personnelles et familiales parfois douloureuses, pourraient être évités.

Enfin, le rapport d'information déposé par le comité d'évaluation et de contrôle des politiques publiques sur la médecine scolaire, présenté en novembre 2011 par Martine Pinville et Gérard Gaudron, ainsi que le rapport de la Cour des comptes sur la médecine scolaire soulignent de graves lacunes dans la gouvernance de celle-ci, à tous les niveaux : du manque de pilotage national à l'absence de coordination des acteurs de terrain.

À l'heure où vous proposez un projet de loi ambitieux pour la refondation de l'école de la République et où il convient de changer les rapports aux savoirs et aux qualifications, il semble nécessaire de construire une société éducative plus juste et plus efficace. Tel est le sens de votre action depuis que vous êtes arrivés rue de Grenelle, monsieur le ministre, et je veux le saluer. Ma question est très simple : comment allez-vous créer les conditions pour que la santé scolaire devienne une politique publique à part entière, cohérente et véritablement pilotée ?

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