Monsieur le député, l'honnêteté commande de dire qu'en matière de santé scolaire, nous avons pris beaucoup de retard, en dépit des efforts qui ont été consentis – je pense au plan de rattrapage de M. Fillon concernant les infirmières. Je travaillais, ce matin, sur le plan autisme et je sais que la question de l'accompagnement des enfants en situation de handicap – l'école inclusive figurera dans le projet de loi – est souvent abordée, à juste titre, dans cet hémicycle.
Nous sommes en retard et nous rencontrons des difficultés en matière de recrutement et de statut des personnels. La communauté nationale doit comprendre que, lorsqu'on a des intentions généreuses, il faut se donner les moyens de les réaliser. Bien entendu, nous créerons progressivement des postes. Cet été, nous avons déjà fortement augmenté la rémunération des médecins, qui est très faible, et rouvert les concours réservés, car un certain nombre de médecins contractuels souhaitaient être titularisés. Mais nous sommes encore en deçà de ce qu'il faudrait faire.
Dans le contexte budgétaire qui est le nôtre, les choses seront difficiles. J'attends le rapport que j'ai commandé sur les auxiliaires de vie scolaire. J'ai fait des propositions et je lancerai, l'année prochaine, un programme d'innovation pour l'accueil des autistes, qui devient un problème très lancinant – Marie-Arlette Carlotti vous fera des annonces à ce sujet d'ici à un mois.
Nous devons résoudre ce problème ; une action de long terme sera nécessaire. Vous savez que nous n'assurons pas les visites médicales que nous devrions assurer et que, dans de nombreux domaines importants, nous sommes incapables de faire la prévention nécessaire auprès d'un certain nombre d'enfants.
Je partage donc votre souci. Nos moyens sont restreints. Cette préoccupation est constante. Essayons de nous donner collectivement davantage de moyens. Plus vous agirez en ce sens, plus je vous soutiendrai.