Monsieur le ministre, l'objectif de l'école de la République est de permettre à tous ses enfants de réussir leur parcours scolaire. Cet objectif suppose l'existence de dispositifs spécifiques gratuits au sein de l'institution, pour prendre en charge les difficultés rencontrées par certains élèves.
C'est ainsi que les RASED sont nés, en 1990, de la transformation des GAPP, créés en 1970. Grâce à trois types de professionnels formés – des psychologues, des rééducateurs et des maîtres E –, ils mènent un travail de prévention et d'intervention centré sur les difficultés des élèves, difficultés qui ne peuvent toutes être résolues dans le seul cadre de la classe. Les enquêtes témoignent de l'efficacité de ces réseaux en faveur de la réussite de tous les élèves. Mais on sait aussi que, depuis plusieurs années, ils ont vu leurs moyens considérablement diminuer, au point que leur existence a été remis en cause dans de nombreux endroits. Je rappelle que 50 % des postes d'enseignants spécialisés ont été supprimés.
Aussi, je me permets de me faire ici l'écho de l'inquiétude des parents et enseignants qui s'interrogent sur le devenir des RASED et souhaitent savoir quels moyens vous comptez déployer pour les faire vivre. Cela passe par le rétablissement des postes supprimés depuis un an, par un nombre suffisant d'enseignants en formation et par la pérennisation des trois catégories de professionnels indispensables à leur bon fonctionnement.
Monsieur le ministre, dans le rapport annexé à la loi que vous nous soumettrez, vous indiquez que les « missions et le fonctionnement des RASED évolueront ». Nous souhaiterions connaître dans quel sens et avec quels moyens.