En effet, treize fermetures pour sept ouvertures sont annoncées dans le département de l'Orne, dont huit fermetures pour une seule et unique ouverture dans la seule circonscription de L'Aigle-Mortagne-au-Perche.
Pas un instant je ne veux croire à une volonté délibérée de pénaliser le nord et l'est plus encore que le reste du département. Je sais la difficulté que représente l'évaluation et la prévision des effectifs six mois avant la rentrée. J'ai bien noté par ailleurs la création de cinq postes pour le département dans le cadre du dispositif « plus de maîtres que de classes ».
Cependant, monsieur le ministre, vous assurez la charge de votre illustre prédécesseur Paul Bert et, je n'en doute pas, avez à l'esprit la dimension d'universalité recherchée par les pères fondateurs de l'école primaire. Comment pouvez-vous permettre la continuité de la mission éducative confiée à l'école publique sur l'ensemble du territoire national en privant une circonscription de sept classes en une seule rentrée ?
De surcroît, la question du coût de la mise en oeuvre des nouveaux rythmes scolaires apparaissant dans les territoires ruraux sans réelle visibilité ni lisibilité pour les collectivités suscite également une inquiétude que partagent avec les élus les familles et les personnels enseignants.
Par conséquent, monsieur le ministre, face à la dureté de ces décisions, je vous remercie par avance des nécessaires mesures d'apaisement que vous proposerez.