Intervention de Vincent Peillon

Séance en hémicycle du 27 février 2013 à 21h30
Questions au ministre de l'éducation nationale

Vincent Peillon, ministre de l'éducation nationale :

Ensuite, vous le savez puisque vous avez suivi le projet de loi d'orientation et de programmation pour la refondation de l'école de la République, je demande aux enseignants de remplir un certain nombre de tâches nouvelles. À en croire ce qu'on m'a rapporté au sujet des discussions que vous avez eues aujourd'hui en commission, vous êtes d'ailleurs vous-même particulièrement attachés à la plupart de ces questions, comme celle de l'articulation de l'école et du collège. Je pense qu'il faut y consacrer du temps.

Enfin, vous me demandez pourquoi nous n'abordons pas le problème du statut et de l'autonomie des établissements – disons-le comme cela pour regrouper les aspects pédagogique et administratif. Vous avez été aux responsabilités pendant dix ans ; or ces deux questions, effectivement très importantes, vous n'avez pas pu les traiter, et je me suis demandé pourquoi. J'ai une réponse : c'est parce que vous n'avez pas pris le problème par le bon côté, ce que j'essaie de faire.

Il faut effectivement d'abord poser les fondations avant d'aborder une question. Celle du métier d'enseignant, j'ai commencé de la traiter puisque, vous l'avez rappelé à l'instant, je viens d'en modifier des éléments essentiels, dont la formation continue, pour les enseignants du primaire. Mais je l'ai dit et même autrefois écrit : nous ouvrirons le chantier du métier dès le second semestre et nous prendrons le temps nécessaire pour le faire. Si vous posez le toit sans avoir prévu les fondations, vous ne faites rien du tout : ni le changement du métier, ni la priorité au primaire, ni la formation des enseignants. C'est bien la réflexion sur ce point qui m'a conduit à procéder dans cet ordre – peut-être est-ce le privilège de l'âge –, et je vous invite à faire de même. Il en va de même pour l'autonomie des établissements.

Je vous donne rendez-vous pour la réforme du maillon le plus en difficulté de notre système éducatif : le collège. Lorsque nous traiterons du collège unique, nous retrouverons la question de l'autonomie. Mais attention : il faut toujours l'aborder sous l'aspect de l'autonomie pédagogique. Ce n'est pas ce que vous avez fait il y a quelque temps.

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