Intervention de Vincent Peillon

Séance en hémicycle du 27 février 2013 à 21h30
Questions au ministre de l'éducation nationale

Vincent Peillon, ministre de l'éducation nationale :

Madame la députée, je suis malheureusement très contrarié car Mme la présidente ne me laissera pas le temps de répondre sur tous les aspects de la question que vous posez…

Tout d'abord, je voudrais vous rassurer et démentir ce que j'ai entendu dire par Henri Guaino et un certain nombre de personnes sur les lieux où je me déplace : les écoles supérieures du professorat et de l'éducation ne visent pas à faire baisser le niveau disciplinaire des enseignants que nous allons recruter. Je suis évidemment extrêmement attaché à la qualité disciplinaire des enseignants. Cependant, comme vous l'avez rappelé, il faut aussi former les enseignants à transmettre leurs savoirs ; d'ailleurs, pourquoi serions-nous le seul pays à ne pas le faire alors que toutes les études internationales montrent que le facteur le plus important de la réussite des élèves c'est la formation des enseignants ? On peut en effet être excellent dans une discipline et éprouver des difficultés à transmettre son savoir, en particulier à ceux qui sont plus jeunes.

Je ne peux pas développer tous les éléments de ma réponse, mais j'aurai plaisir à en discuter plus longuement avec vous au cours du débat parlementaire sur le projet de loi. Tout le monde n'a pas encore saisi l'ambition du projet des écoles supérieures du professorat et de l'éducation. Il représentera tout de même 27 000 postes, comme vous le voyez dans le projet de loi de programmation. Les ESPE, c'est la mobilisation du primaire jusqu'au supérieur, c'est l'association des professeurs et des éducateurs, l'association de la recherche, de la pédagogie, de la didactique et des disciplines. Ce projet constituera, si nous le réussissons – et ce sera difficile –, le plus important vecteur de transformation de l'école de la République et de réussite des élèves. C'est pourquoi je souhaite que tout le monde s'y associe.

On a souvent connu, en particulier dans le gouvernement précédent, des difficultés entre le ministère de l'éducation nationale et le ministère de l'enseignement supérieur. Celles-ci ont été aplanies : les présidents d'universités et les UFR sont engagés, et les personnels de l'éducation, qui auront à transmettre leurs savoirs pratiques dans une formation professionnalisante et progressive, sont également mobilisés. Nous avons là une occasion à ne pas rater pour la réussite de nos projets éducatifs.

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