Vous avez évoqué le soutien des pays de l'Union européenne, mais les États-Unis participent également à l'opération : ils viennent ainsi de débloquer, en urgence, 50 millions de dollars pour aider le Tchad et la France. Par ailleurs, d'après Le Monde, ils ont contribué à 20 missions de ravitaillement en vol depuis le 27 janvier.
Ainsi, si d'aucuns ont pu avoir, au départ, l'impression que la France était isolée – ce que pour ma part je n'ai jamais pensé –, on constate, au fil des semaines, une prise de conscience progressive de la communauté internationale, assortie de gestes concrets. Le président Obama a évoqué « une situation d'urgence imprévue » justifiant qu'une aide soit apportée à la France dans sa lutte contre les « terroristes » et les « extrémistes violents ». C'est une remarquable prise de position.
Vous avez évoqué la répartition des forces françaises et africaines sur le territoire malien. Comment se passe la coordination entre les différentes armées ? Qui est le chef de file ? Cette coordination est essentielle : si les États chargés de sécuriser le nord de l'Afrique et en particulier le Mali ne s'entendent pas entre eux, nous serions confrontés à de nouvelles difficultés.
Par ailleurs, les forces africaines auront-elles les moyens de sécuriser les villes reprises sans un appui actif de la France, dans l'hypothèse où le rôle de nos forces se limiterait à l'encadrement et à la formation, et où leurs effectifs seraient donc fortement réduits ?