Intervention de Jean-Yves le Drian

Réunion du 12 février 2013 à 11h30
Commission de la défense nationale et des forces armées

Jean-Yves le Drian, ministre de la défense :

S'agissant des États-Unis, des points de vue différents se sont d'abord exprimés au sein de l'administration américaine à propos du Mali. Les choses sont aujourd'hui très claires, et avant même la visite à Paris du vice-président Biden, il y a une semaine, les dernières ambiguïtés avaient pu être levées. Les États-Unis sont notre partenaire, et leur apport en termes de renseignement et d'observation est absolument essentiel. La coordination des services de renseignement entre les deux pays est en particulier très efficace. Il en est de même, d'ailleurs, pour ce qui concerne le transport et le ravitaillement.

Quant à la déclaration du président Obama et l'aide qu'il a décidé d'apporter, principalement au bénéfice de l'armée tchadienne, elles représentent un geste significatif supplémentaire.

J'en viens à la question de la coordination. Il existe trois états-majors différents au Mali – sans compter celui de l'armée malienne elle-même : celui de la force d'intervention française, dirigé par le général de Saint-Quentin, et basé à Bamako après l'avoir été à Dakar ; celui de la Misma, commandé par le général nigérian Shehu Usman Abdulkadir ; celui de l'EUTM, sous la responsabilité du général Lecointre. Ces trois autorités ont chacune sa propre légitimité et sa propre mission. En tout état de cause, leurs responsables se rencontrent régulièrement pour assurer une coordination des opérations.

À côté du général nigérian qui assure le commandement militaire, la Misma a un chef politique : c'est M. Pierre Buyoya, Haut représentant de l'Union africaine pour le Mali et le Sahel. De cette façon, l'Union africaine est également représentée dans le dispositif.

En fait, ce qui pose le plus grand problème – mais cela n'a rien de nouveau –, c'est la différence de niveau entre les armées africaines concernées. Certaines, comme l'armée tchadienne, sont bien plus aguerries que d'autres. Cela étant, la présence d'un grand nombre de pays de la région est un signe politique important.

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