Intervention de Jean-Yves le Drian

Réunion du 12 février 2013 à 11h30
Commission de la défense nationale et des forces armées

Jean-Yves le Drian, ministre de la défense :

J'ai dit la semaine dernière qu'il fallait s'attendre à des actions asymétriques à Gao. Il s'agit d'une guerre, pas d'une promenade de santé ! Il paraissait évident que les terroristes, même dispersés, pourraient répliquer d'une façon ou d'une autre, ne serait-ce que pour des questions d'honneur. L'attaque de dimanche, en particulier, visait à prendre des otages supplémentaires.

Jusqu'à présent, toutes les tentatives des terroristes ont été neutralisées. Mais il y en aura d'autres jusqu'à ce que nous ayons sécurisé la zone.

J'ai déjà évoqué le réseau de caches d'armes que nous avons commencé à mettre au jour : cette organisation n'avait pas pour but de lancer des actions au Mali même, dont les forces jihadistes auraient de toute façon pris le contrôle sans notre intervention, mais bien à perpétrer des attentats en Europe.

On peut parler d'enlisement quand plus rien ne bouge. Or, à chaque fois que je me présente devant vous, je vous informe d'une nouvelle avancée.

Dimanche, je me suis rendu brièvement au Qatar, où j'ai rencontré le prince héritier, ainsi que le chef d'état-major des armées, qui fait fonction de ministre de la défense. Le prince m'a renouvelé l'expression du soutien de son pays à notre égard, et sa position est parfaitement claire. Les rumeurs qui circulent, et que rien ne permet d'étayer, relèvent donc du « Qatar bashing ».

J'ai profité de ce voyage pour participer à deux émissions de la chaîne Al Jezeera, l'une en anglais, l'autre en arabe, qui m'ont permis d'expliquer mon point de vue sur les raisons de notre présence au Mali ou le rôle des Touaregs. J'espère avoir répondu de mon mieux aux interrogations des journalistes, de sorte que notre position soit comprise par les spectateurs de la chaîne, très influente dans le monde arabe.

En ce qui concerne les otages, nous utilisons tous les moyens pour obtenir leur libération.

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