Intervention de Gilles Savary

Séance en hémicycle du 28 février 2013 à 15h00
Débat sur l'avenir des projets d'infrastructures de transport

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGilles Savary :

Ce sont 3 000 kilomètres du réseau classique qui sont aujourd'hui ralentis parce que le réseau est obsolète. C'est certaines lignes d'Île-de-France qui sont transformées en bétaillères, indignes d'une capitale comme Paris. Voilà la situation, et je ne parlerai pas de l'aérien ni d'autres domaines.

Dans ce panorama, vous avez, chers collègues de l'opposition, présenté aux Français, alors que vous étiez dans la majorité, un schéma national d'infrastructures de transport d'une extravagante prodigalité eu égard, de l'aveu même de M. Fillon, à l'état des caisses de l'État : 260 milliards d'euros de projets d'investissements en euros d'aujourd'hui, et ce en plus du Grand Paris, qui est déjà en soi tout à fait considérable, et en plus des transports collectifs urbains auxquelles sont attachées l'ensemble des collectivités locales.

Au sujet de ces 260 milliards d'euros, vous vous êtes bien gardés, sans doute au nom d'un grand souffle visionnaire méprisant toute considération financière, de prévoir une programmation et de mettre l'argent en face… C'est ce que disent l'ensemble des experts les plus indépendants sur ce schéma, qu'il s'agisse de l'association TDIE, qui a expliqué qu'il n'y avait ni programmation ni financement, du Conseil économique et social ou même de M. Mariton, à qui je rends hommage pour son honnêteté, qui a dans un rapport connu très vite alerté le gouvernement de l'époque sur le fait que le schéma n'était pas soutenable. Voilà le point de départ.

Pourquoi n'avez-vous pris aucune décision ? La réponse est très simple : posture, affichage, campagne électorale...

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