Intervention de Frédéric Cuvillier

Séance en hémicycle du 28 février 2013 à 9h30
Questions orales sans débat — Prolongement du rer e

Frédéric Cuvillier, ministre délégué chargé des transports, de la mer et de la pêche :

Monsieur le député, le projet de prolongement à l'ouest du RER E consiste à poursuivre la ligne actuelle de la gare Haussmann-Saint-Lazare jusqu'à Mantes-la-Jolie. C'est un chantier extrêmement important, puisque le projet suppose, notamment, de construire à l'ouest d'Haussmann-Saint-Lazare un nouveau tunnel d'environ 8 kilomètres jusqu'à La Défense.

Comme vous l'avez souligné, ce prolongement présente deux intérêts : il permettra, d'une part, de soulager le RER A dans sa partie centrale et de renforcer la desserte du quartier de La Défense en offrant un temps de parcours identique à celui du RER A entre Val-de-Fontenay et La Défense. Il améliorera, d'autre part, à l'ouest de Paris, l'offre de transport ferroviaire entre Mantes-la-Jolie et Poissy, permettra de délester la gare Saint-Lazare et favorisera les opérations d'aménagement prévues dans l'opération d'intérêt national de Seine-Aval.

Toutes ces raisons font de ce prolongement un projet emblématique pour l'Île-de-France, qui répond incontestablement à un besoin avéré depuis de nombreuses années. Tous les acteurs sont mobilisés pour sa réussite et, au premier chef, RFF, son maître d'ouvrage, qui est en charge du bon déroulement des procédures.

La dernière étape récemment franchie démontre que ce projet n'est pas abandonné, comme vous l'avez mentionné. La déclaration d'utilité publique a été signée le 31 janvier 2013 par les préfets des Hauts-de-Seine, de Paris, du Val-d'Oise et des Yvelines au terme de l'enquête publique, laquelle s'est déroulée au début de l'année 2012. Elle confirme le périmètre actuel du projet et, notamment, la création de trois nouvelles gares dans Paris : à Porte Maillot, sous le CNIT à La Défense et dans le secteur de La Folie à Nanterre.

Il nous reste, à présent, à lever l'hypothèque du financement du projet, dont le coût, il est vrai, a été réévalué ces dernières années, les estimations n'ayant pas été suffisamment précises. Ce projet est, toutefois, une priorité. Je ne vois donc pas pourquoi, sous prétexte que nous serions aux responsabilités, ce qui était, hier, un beau projet, serait abandonné aujourd'hui. Mon collègue, François Lamy, ministre délégué chargé de la ville, qui est à mes côtés, le sait : les enjeux en termes d'aménagement du territoire et de desserte par les transports en commun – qualité, régularité et investissements pour l'avenir – sont importants. Sachez que ce gouvernement est pleinement mobilisé pour répondre aux attentes qui n'ont pu être satisfaites en leur temps.

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