Intervention de Guy Geoffroy

Séance en hémicycle du 28 février 2013 à 21h30
Instrument de réciprocité sur les marchés publics — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGuy Geoffroy :

Monsieur le président, madame la ministre, mes chers collègues, nous sommes peu nombreux, mais nous sommes d'accord. Non pas parce qu'il serait de bon ton d'achever nos travaux, avant quelques jours de repos bien mérités, sur une note moins polémique, mais parce que le sujet dont nous parlons, qui est loin d'être anecdotique, mérite la réflexion conjointe qui a été menée dans notre Assemblée depuis plusieurs semaines. Et il mérite que cette réflexion conjointe soit plus fondée sur la conjugaison de ce qui par ailleurs fait nos différences, plutôt que sur l'exacerbation de clivages qui pourraient altérer nos analyses sur ce sujet essentiel.

À l'heure où le chômage inquiète de plus en plus, où nous cherchons des solutions, des idées nouvelles, nous pourrions penser que la question de la réciprocité dans le cadre des achats publics à l'échelle internationale est bien éloigné des préoccupations de nos concitoyens. Nous aurions tort ! Car avec cette réflexion, avec ce projet de règlement, avec la position unanime, soyez-en assurée, madame la ministre, que va prendre notre Assemblée, nous mettons en évidence à la fois les difficultés et les problèmes, mais également les pistes de solution qui peuvent s'ouvrir à nous si nous nous en donnons les moyens à l'échelle européenne.

Il y a quelque paradoxe, si l'on considère la formidable puissance de nos entreprises, leur grande qualité, leur technicité, la compétence des femmes et des hommes qui contribuent à leur développement, leurs réussites tant au plan intérieur et européen qu'au plan mondial, à devoir faire le constat récurrent d'un commerce extérieur fortement déséquilibré.

Oui, nous gagnons des marchés à l'étranger, nous en gagnons dans tous les domaines et dans les technologies de pointe que nous avons su développer, nous Français et nous Européens, mais le déséquilibre de notre commerce extérieur s'est installé et il devient un de nos talons d'Achille. Il n'est donc certainement pas inutile de s'intéresser à l'échelle nationale, mais aussi à l'échelle européenne qui en est inséparable, à cette question du juste échange et donc de la réciprocité qui doit en faire partie.

Et je voudrais, au nom du groupe UMP, saluer le travail engagé depuis quelques semaines sur le juste échange par nos deux rapporteures de la mission d'information. Je salue ce travail dans sa globalité, puisqu'il s'agit bien sûr de traiter des marchés publics, dont nous parlons aujourd'hui, mais également des questions monétaires et de ces normes sociales et environnementales qui comptent parmi les raisons qui font que, malgré la qualité de nos produits et de nos entreprises, nous peinons à équilibrer nos échanges internationaux.

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