J'ai dit dès la constitution de la Délégation mon souhait de travailler sur la contraception, et j'avais d'ailleurs alerté sur le fait que les médecins ne devaient plus prescrire les pilules de troisième et quatrième génération. Le sujet de la contraception a connu des avancées avec les décisions prises l'année dernière par Mme Marisol Touraine, ministre des Affaires sociales et de la santé. Mais il a d'autres sujets, comme celui du manque de plus en plus grave de gynécologues formés pour le suivi des femmes tout au long de leur vie : les gynécologues sont aujourd'hui formés à l'obstétrique ou à la chirurgie, pour opérer les cancers génitaux. Il y a une pénurie croissante de ces spécialistes pour la prise en charge et l'information des femmes, or le mauvais suivi est un facteur de complications et de baisse de la fertilité, alors que les causes en sont curables avec un bon suivi. Les femmes sont de plus en plus suivies par les médecins généralistes, qui n'ont pourtant pas la formation nécessaire. Il faut réellement lancer une alerte à ce sujet, pour que l'on recommence à former des spécialistes en nombre suffisant.