La scolarisation des enfants de moins de trois ans peut donner aux enfants des milieux défavorisés une chance d'entendre parler français lorsque ce n'est pas le cas dans sa famille ou dans son quartier, mais la généralisation de cette scolarisation divise les pédopsychiatres. En outre, la demande sociale qui s'exprime en ce sens procède surtout du souci de disposer d'un mode de garde gratuit. Est-ce bien là le rôle de l'école ?
Cette scolarisation précoce doit faire l'objet d'un débat. J'entends bien que le ministre y voit le moyen d'arracher les enfants à un certain déterminisme, mais, pour notre part, nous considérons la famille non comme un instrument de ce déterminisme, mais comme un lieu d'épanouissement. D'où l'amendement AC 140.