Vous invoquez le danger du lobbying qui conduirait à une énumération à la Prévert des matières à enseigner, mais pensez-vous que l'élaboration d'un décret sera à l'abri de ce danger ? Quant au risque de figer le socle, vous vous appuyez sur le fait qu'en 2005, le HCE avait dû revenir sur le texte voté par le Parlement. Mais le principe même d'une loi n'est-il pas de figer les choses en attendant qu'une autre loi les change ? Certes, les connaissances évoluent et il n'appartient pas au Parlement de fixer les programmes, qui doivent suivre les changements de la société. En revanche, il doit déterminer ce que la nation attend de l'école ; à ce titre, redéfinir régulièrement – tous les quatre, cinq ou six ans – le contenu du socle me paraît sain.