Je défendrai également l'amendement AC 553, qui porte sur le même thème. Ces deux amendements visent à favoriser l'expérimentation – dans les collèges pour l'amendement AC 552 et dans les lycées pour l'amendement AC 553.
En effet, le droit à l'expérimentation prévu par l'article L. 401-1 du code de l'éducation, ne s'applique aujourd'hui qu'au projet d'école et est en outre soumis à autorisation académique. Il importe de renforcer ce droit pour faire évoluer les pratiques et transformer l'école.
Cette mesure pourrait inciter les échelons intermédiaires, comme les inspecteurs, à accompagner les équipes dans la conduite de ces projets et à les inscrire dans le temps et dans l'espace. Il convient donc d'augmenter la marge de manoeuvre des enseignants et des équipes pédagogiques, sur la base du volontariat.
Les expérimentations déjà mises en oeuvre sont plutôt heureuses. Elles favorisent l'intelligence collective et produisent des résultats attractifs pour les autres établissements. Le collège Clisthène, à Bordeaux, en est un bon exemple. On y applique des principes consistant notamment à adapter l'emploi du temps aux rythmes biologiques et psychologiques de l'enfant, à faire de l'élève l'acteur de son parcours et, plus généralement, à repenser les temps scolaires avec des temps disciplinaires et interdisciplinaires. Les jeunes peuvent parler de leur expérience et débattre, participer à des ateliers artistiques, travailler en petits groupes et disposer de plages longues permettant d'organiser des activités d'apprentissage plus variées.