Quelle sera la nature de l'éducation numérique dans les mois et les années à venir lorsque l'on sait que les producteurs de tablettes réfléchissent à la possibilité d'en vendre au prix de 100 euros environ et que dans un, deux ou quatre ans, les enfants seront vraisemblablement tous équipés de ces outils ?
Quels seront les contenus, sachant que quatre émetteurs différents sont possibles : le service public numérique, les éditeurs scolaires classiques, les professeurs eux-mêmes, mais aussi de grandes sociétés privées comme Amazon ou Apple qui peuvent produire des contenus peu onéreux, puis se constituer en monopoles ?
L'amendement AC 380, que je défendrai tout à l'heure, propose la mise en place d'une « labellisation » des contenus qui laisse leur part aux éditeurs privés tout en interdisant l'accès à certains entrants. S'il n'est pas adopté, je crains que les contenus ne soient produits par les grands groupes privés qui disposent d'une avance technologique.