En vingt ans, madame Sommaruga, le nombre d'élèves par professeur a diminué.
Lorsque M. Frédéric Mitterrand, alors ministre de la culture et de la communication, a lancé son programme dit de « culture pour chacun », on lui a objecté qu'il valait mieux parler de « culture pour tous ». Il y a là plus qu'une nuance sémantique : l'objectif de l'individualisation est qu'aucun élève ne sorte de l'école sans qualification et sans maîtriser les savoirs fondamentaux. Il impose donc une forme de responsabilité vis-à-vis de chaque enfant, responsabilité que l'expression « pour tous » a précisément tendance à diluer.