Ce débat est significatif de la confusion engendrée par ce projet de loi qui, en dépit de son nom, est à bien des égards une coquille vide. On y note des oublis, comme le sport ; Patrick Hetzel et le rapporteur ont pointé des imprécisions ou imperfections, notamment dans la rédaction, qui donnent à penser que le projet a été préparé à la hâte. Un projet d'orientation et de refondation aurait dû être davantage mûri.
À ce projet est annexé un rapport volumineux, qui a soulevé des interrogations concernant sa nature législative ou non. Le rapporteur y a répondu en se référant à une décision du Conseil constitutionnel. Dont acte. Il reste que le dispositif est déséquilibré : d'un côté, un texte de loi renfermant des déclarations d'intention généralistes, avec beaucoup d'oublis, de l'autre un rapport annexé comportant des objectifs chiffrés en termes d'effectifs et de moyens budgétaires. Ce projet de loi claudique – et cela ne cessera de poser des difficultés pour son examen, en commission comme dans l'hémicycle.
Benoist Apparu a fait une démonstration imparable. Après, on peut discuter sur le détail et vouloir distinguer le nombre d'élèves par classe et le taux d'encadrement, mais ce qu'il a dit est incontestable ; d'ailleurs, vous ne l'avez pas contesté.