L'éducation nationale mérite un débat serein. L'affrontement partisan n'est pas de mise aujourd'hui, pas plus que ne le seraient les dérobades, car la situation de l'école, vous l'accorderez, n'est pas satisfaisante.
Nous savons qu'en dépit de dépenses publiques supérieures à celles d'un grand nombre de nos voisins, les écoliers et les établissements français décrochent dans les classements. Les inégalités se creusent. Certains élèves ignorent pourquoi ils sont en classe, d'autres sont soumis à la violence, et l'absence d'autorité a fini par rendre pénible l'exercice d'une profession pourtant magnifique.
Les effectifs enseignants ont augmenté, oui, mais nos pédagogues sont épuisés, et tous souffrent de ce qu'il faut bien appeler un déclassement.
Le rappeler, ce n'est pas instruire un procès en responsabilité, et je n'emboîterai pas le pas à vos excès, monsieur le ministre, auxquels vous vous êtes livré encore tout à l'heure pendant les questions au gouvernement, sans doute pour masquer vos difficultés. Face à vos outrances, nous avons choisi l'opposition constructive. (Exclamations sur les bancs du groupe SRC.)