Ce projet de loi sur la refondation de l'école est d'abord un projet républicain parce que nous savons bien qu'il y a quelque chose de consubstantiel entre l'éducation nationale et la République française depuis le XIXe siècle. C'est aussi un projet républicain parce que toutes et tous, nous ne pouvons être que défavorablement impressionnés par les pertes de position de la France en matière d'éducation depuis quelques années : les classements internationaux, dont le fameux PISA, datent du début des années 2000 et, année après année, notre pays, qui avait un système éducatif extraordinaire, perd des positions, y compris au regard de la reproduction sociale. C'est également un projet politique puisque, en période de contrainte budgétaire forte, le Président de la République, le Premier ministre et le Gouvernement, dont vous-même, ont fait le choix de mettre des moyens importants dans le domaine de l'éducation nationale. J'ai participé aux travaux de la commission, entendu les orateurs de tous bords, et je pense qu'il nous faudrait un peu plus de modestie par rapport à ce qui a été fait ces dernières années…