Aujourd'hui, l'enseignant – je l'ai été moi aussi durant des années – voit que son savoir-faire est remis en question parce que, en face de lui, il a des élèves qui en savent autant voire plus dans ce domaine.
La question des manuels est, elle aussi, fondamentale puisque la manière dont ces ouvrages s'élaborent dans l'enseignement supérieur et dans la recherche, et demain dans le primaire, est en plein changement.
Nous avons toutes ces questions devant nous, et si à un moment ou un autre, il n'y a pas une prise de conscience s'agissant de la transition numérique et pédagogique, nous échouerons, nous continuerons à perdre des positions dans les classements internationaux et dans le domaine du numérique. Pour pouvoir faire bouger les choses, il faut une volonté politique : nous l'avons ; il faut une constance : j'espère que nous l'aurons ; mais il faut également de nouvelles manières de procéder, notamment dans le domaine de l'expérimentation. Sinon, au-delà des échecs passés, on continuera à dégringoler collectivement.
Je terminerai en soulignant qu'il est vraiment troublant que, depuis les années 2000, la France perde ses positions en termes d'avancée numérique comme en termes d'éducation. Le sujet est sur la table : l'ouverture au futur… ou le conservatisme, que vous représentez parfaitement. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC. – Exclamations sur les bancs du groupe UMP.)