Indifférent aux avis de la communauté éducative, alors que nombre d'instances et d'experts ont désapprouvé vos propositions, vous avez décidé de passer en force, refusant toute expérimentation qui aurait pu au moins démontrer l'utilité de votre réforme. Sans doute craignez-vous, étrange paradoxe pour un professeur, de vous confronter à l'évaluation.
Vous décrétez une organisation du temps scolaire épuisante pour les enfants qui finiront aussi tard qu'auparavant dans certains cas et devront en outre être présents une demi-journée supplémentaire par semaine.
Même si la classe finit plus tôt certains jours ou commence plus tard en fonction des scenarii envisagés, vous ne tenez aucun compte des contraintes des parents dont très peu d'entre eux auront les moyens de s'adapter aux nouveaux horaires. Quant à l'amplitude journalière, finalement inchangée, du temps passé à l'école, elle accroîtra la fatigue des enfants puisqu'ils devront mobiliser leur concentration pour les apprentissages au cours d'une tranche de temps étroite.
Quant à l'annonce d'un raccourcissement des grandes vacances, pour le moins soudaine, non intégrée dans une réforme globale et non préparée au point d'être reportée, elle ne fera qu'alourdir leur temps de présence à l'école. En outre, comme l'a dit notre collègue Apparu, elle ne coûtera pas moins de 18 000 postes équivalent temps plein.