Ce changement est courageux et ambitieux. Nous sommes loin des réformettes qui ne fâchent personne car elles ne servent à rien, et surtout pas à la réussite des élèves. Ce beau projet est celui d'une école juste pour tous, et exigeante pour chacun.
Je remercie particulièrement Françoise Dumas et Valérie Corre d'avoir évoqué tout à l'heure la question de la place des parents. Il nous faut en effet aborder le débat sans tabou, au moment de l'examen des articles. La question du redoublement, celle, sensible, de l'âge auquel cesse l'obligation scolaire et celle des devoirs à la maison, doivent être examinées de cette manière.
Les devoirs à la maison sont théoriquement interdits, pour les élèves du premier degré, depuis 1956 ! Pourtant, ils sont très présents dans les cahiers de textes des écoliers. Le moment des devoirs devrait être riche et constructif, mais il se transforme bien souvent en moment de tension, de difficultés, d'incompréhension. Les parents et les enfants devraient être unis dans la poursuite d'un même objectif, de sorte que les élèves se sentent en confiance, soient encouragés et mis dans de bonnes dispositions pour apprendre. Or, les devoirs à la maison sont devenus des accélérateurs d'inégalités.
Tous ces sujets ont été largement abordés au cours de la concertation. Grâce à ce texte, ils vont trouver une traduction législative. Nous ne pouvons qu'en être satisfaits. Le projet de loi de refondation de l'école porte une ambition : remettre l'école au coeur de la République, au coeur de la promesse républicaine. Cette promesse est celle de l'éveil, de l'émancipation, du libre-arbitre et de l'esprit critique. Voilà l'école que nous préparons. Nos enfants, monsieur le ministre, le méritent bien, nos enseignants aussi. Nous avons toute cette semaine pour programmer cette belle école ! (Applaudissements sur les bancs des groupes SRC et écologiste.)