Intervention de Gérald Darmanin

Séance en hémicycle du 12 mars 2013 à 15h00
Refondation de l'école de la république — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGérald Darmanin :

Monsieur le président, monsieur le ministre, mes chers collègues, mon collègue Guénhaël Huet étant empêché par les intempéries, j'ai accepté de le suppléer, par amitié mais aussi parce que, sur le fond, mon discours sera identique à celui qu'il vous aurait tenu.

Oscar Wilde disait que « les chutes du Niagara ne sont jamais que la seconde grosse déception de la lune de miel. » Je pense, comme mon collègue Huet, que la lecture de votre projet de loi est une deuxième grande déception, après la réforme des rythmes scolaires.

J'axerai plus particulièrement mon intervention sur le sport, qui, sur les 174 pages de votre texte, monsieur le ministre, n'apparaît que dans deux paragraphes du rapport annexé. En lisant le titre de votre projet de loi, nous avons cru que vous alliez vraiment refonder l'école, notamment en définissant la place du sport dans le milieu scolaire, de l'école maternelle à l'université en passant par le lycée. Or, en abordant le sujet dans deux paragraphes du rapport annexé, vous ne reconnaissez pas au sport l'importance qu'il peut avoir dans notre système éducatif et pour les Français. Je rappelle que l'on compte tout de même, en France, dix-sept millions de licenciés et que le sport est l'activité la plus pratiquée par nos concitoyens, que ce soit en clubs, en dehors d'un club ou à l'école.

On se demande, monsieur le ministre, qui de vous ou de Mme Fourneyron a choisi de ne pas mettre en avant le sport, en dépit des promesses du Président de la République. Je me souviens en effet que, dans une longue interview à L'Équipe, François Hollande nous avait promis que la valeur éducative du sport serait, enfin, garantie et que celui-ci contribuerait à la refondation de l'école. Puisque ce projet de loi sera probablement le grand texte du quinquennat consacré à l'école, nous restons, hélas ! sur notre faim !C'est pourquoi, je le dis en souriant, je me permettrai de vous proposer une séance de rattrapage : nous défendrons des amendements – l'un d'entre eux a d'ailleurs été accepté par le rapporteur, que je remercie pour sa mansuétude – afin que le sport redevienne une activité principale dans l'éducation de nos enfants.

La réforme des rythmes scolaires – je sais que vous en avez conscience, monsieur le ministre, et que les élus locaux vous le disent – mettra en péril une grande partie de l'organisation actuelle du monde sportif, notamment amateur.

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