Intervention de Vincent Peillon

Séance en hémicycle du 12 mars 2013 à 15h00
Refondation de l'école de la république — Discussion générale

Vincent Peillon, ministre de l'éducation nationale :

Il y a une continuité sur deux points essentiels.

S'agissant, tout d'abord, de la question du socle, nous nous sommes interrogés, comme vous. Nous avons constaté que Lionel Jospin avait introduit les cycles en 1989, que François Fillon avait défini le socle commun de connaissances et de compétences en 2005, mais que cela ne fonctionnait pas et n'avait pas encore été traduit dans la réalité de notre école. Il fallait commencer par là : s'inscrire dans cette continuité et faire l'analyse des obstacles. C'est ce que nous avons proposé.

Vous me dites que je vais priver l'Assemblée nationale de la possibilité de définir ce que doit être le bagage commun de tous les enfants français. Dans la loi de 2005, cinq compétences ont été définies, mais vous avez été obligés, dès 2006, de porter leur nombre à sept par décret, parce que cela ne fonctionnait pas. Vous vous êtes en effet rendu compte qu'il n'y avait aucune harmonisation entre le socle, les programmes, les cycles, l'évaluation et même le diplôme national du brevet.

Si cela ne fonctionne pas, c'est parce que, précisément, on s'en est tenu aux discours sans aller plus loin. On n'a pas voulu travailler sérieusement, créer des instances indépendantes qui auraient eu pour mission, dans la continuité de l'action publique, de changer l'école française. C'est ce que nous vous proposons.

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