Intervention de Vincent Peillon

Séance en hémicycle du 12 mars 2013 à 15h00
Refondation de l'école de la république — Discussion générale

Vincent Peillon, ministre de l'éducation nationale :

Par ailleurs, certains voudraient critiquer la loi pour tout ce qui n'y figure pas. Soit ils l'ont mal lue – je viens de rappeler les dispositions sur l'orientation, la sécurité ou le rôle des collectivités locales –, soit ils n'ont toujours pas compris qu'une loi qui s'attacherait à traiter tous les problèmes ne traiterait pas le fondamental et l'essentiel.

La refondation impose de commencer par les fondements, c'est-à-dire le primaire, la formation des enseignants et du temps pour que les élèves puissent apprendre. Tant que nous ne le ferons pas, dix, vingt ou trente ans pourront s'écouler sans que le système français ne commence à retrouver le lustre qui était le sien autrefois.

Nous avons à traiter un certain nombre de sujets tout à fait essentiels.

Tout d'abord, s'agissant des prérecrutements, nous avons mis en place un dispositif qui fonctionne bien. Cela en a étonné certains. Quant à moi, j'étais convaincu qu'il n'y avait pas de crise des vocations, mais une crise du recrutement. En permettant à des élèves boursiers qui se destinent au métier de professeur d'être accompagnés à partir de la deuxième année d'études supérieures, nous constatons qu'un certain nombre d'étudiants répondent présent et viennent occuper ces emplois.

Pouvons-nous faire mieux ? Ce serait sans doute souhaitable. Étant donné la priorité budgétaire qui est la nôtre, et les chiffres que j'ai rappelés, le choix du Gouvernement est celui du qualitatif. Il faut dire la vérité aux Français au sujet des 54 000 postes créés.

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