Monsieur le président, monsieur le ministre, madame la ministre, chers collègues, avec ce projet de loi, nous reprenons espoir.
Son article 1er a toute son importance, car il constitue le socle de la refondation de l'école et des différentes dispositions qu'il faut prendre pour y parvenir. Le texte comporte de nombreux points positifs, mais je souhaite surtout m'attarder sur la scolarisation des enfants en situation de handicap.
Je suis satisfait que l'on retrouve dans le projet de loi la notion d'école inclusive et que l'on affirme le besoin de scolariser et pas seulement d'accueillir ces élèves, qui ont besoin d'une attention particulière. Nous devons donc nous donner les moyens de scolariser ces enfants avec du personnel enseignant formé et spécialisé, en nous appuyant sur des associations qui gèrent les difficultés au quotidien par le biais de leurs établissements spécialisés, tels que les services d'éducation spécialisée et de soins à domicile – les SESSAD –, sans oublier les parents qui sont les principaux concernés.
Par ailleurs, en ma qualité d'ancien enseignant spécialisé RASED, je souhaite aussi affirmer la nécessité de garantir ce type de dispositif, avec des maîtres spécialisés et des psychologues scolaires, et de rétablir les postes supprimés par le précédent gouvernement. Il en va de même pour les enseignants des sections d'enseignement général et professionnel adapté – les SEGPA –, qui prennent en charge les élèves en grande difficulté au collège.
Vous l'avez compris, j'insiste sur la volonté de prendre en charge le handicap et la difficulté scolaire des élèves à l'école, tout en affirmant la nécessité de relancer la formation spécialisée des enseignants.
La loi de février 2005 a permis aux enfants en situation de handicap d'être accueillis à l'école ; la loi de 2013 doit leur permettre d'être scolarisés avec les moyens nécessaires et les ambitions que chaque parent a pour son enfant.
Enfin, s'agissant de la réforme des rythmes scolaires, l'application de la semaine de quatre jours et demi va engendrer des changements organisationnels pour notre école primaire. Je suis persuadé comme vous, madame la ministre, monsieur le ministre, que cette réforme est nécessaire pour l'enfant. Cependant, en tant qu'élu de la ruralité (« Ah ! » sur les bancs du groupe UMP), je souhaite que les dotations soient maintenues au-delà de 2013, afin de mettre en oeuvre un projet éducatif de qualité pour les élèves de nos villages et de ne pas accroître les difficultés financières des communes. Cette condition est, à mon avis, nécessaire.
Sachez, en tout cas, que nous serons à vos côtés pour la réussite de l'école. (Applaudissements sur les bancs des groupes SRC et GDR.)