« Nous avons fait le choix de donner tous les moyens à l'école et à l'éducation ». Cet engagement majeur du Président de la République transparaît clairement dans ce projet de refondation de l'école. Je ne doute pas que son adoption figurera parmi les plus grandes réformes de cette législature.
L'ambition générale du texte se concentre essentiellement sur l'objectif de création de 60 000 postes en cinq ans. Cette programmation pluriannuelle garantit une stabilité des postes d'enseignants dans le premier degré. L'arrivée de moyens humains nouveaux conforte l'idée d'un rétablissement du service public de l'éducation digne de ce nom.
Je voudrais rappeler la question de la prise en compte des territoires ruraux, où les espoirs sont énormes. « La proximité de l'école revêt une importance fondamentale pour les familles en milieu rural. La fermeture d'une école a des effets en cascade débouchant sur la dévitalisation, alors difficilement réversible, d'une commune. » Figurant dans un récent rapport de nos collègues sénateurs sur l'avenir des campagnes, ce paragraphe résume parfaitement l'enjeu actuel de l'école en milieu rural, qui recense près de 40 % des écoles de l'hexagone pour n'y accueillir que 24 % des élèves.
La discussion de ce projet de loi est l'occasion de rappeler que l'implantation de nos écoles en milieu rural participe grandement à l'aménagement du territoire.
Monsieur le ministre, vous avez stoppé ce processus néfaste pour nos territoires, mais il conviendrait de pouvoir inverser cette tendance qui veut que les élus locaux consacrent jusqu'à 80 % de leur temps à des démarches défensives visant au maintien de l'existant. Face à cette angoisse quasi permanente, on ne peut s'appuyer que sur la seule observation du rapport nombre d'élèves sur nombre de maîtres.
Refonder l'école, c'est aussi rétablir le principe d'égalité sur l'ensemble du territoire, où que l'on vive. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)