Le rapport annexé que nous examinons aujourd'hui montre incontestablement que la volonté de refondation de l'école dépasse le seul cadre de l'adoption de la loi. Il y a un agenda qui engage le Gouvernement et la majorité pour l'ensemble du quinquennat. Il ne s'agit pas de changements à la marge, ici ou là, mais bien d'un changement de l'école pensé dans sa globalité.
Des objectifs ambitieux sont fixés. Il s'agit de bâtir une école plus juste pour tous et exigeante pour chacun, de faire réussir tous les élèves et d'élever le niveau général de connaissance, en se donnant les moyens de les atteindre : la priorité au primaire, la création de 60 000 postes, les nouvelles pédagogies, les rythmes éducatifs, le service public du numérique éducatif, la formation des enseignants.
Je me réjouis d'ailleurs de l'ouverture d'esprit qui a permis, en commission, d'introduire dans les ESPE des modules spécifiques formant les futurs enseignants aux particularités de l'apprentissage du français en milieu créolophone. C'est la première fois qu'une loi de la République reconnaîtra la réalité du bilinguisme outre-mer.
Je veux rappeler à mes collègues de l'opposition que la mauvaise foi et les fausses idées, même prononcées et répétées par les représentants de la nation qu'ils sont, ne deviennent jamais des vérités. Il n'est prévu à aucun moment une généralisation de la scolarisation des enfants âgés de moins de trois ans, il s'agit de favoriser la scolarisation précoce de ceux qui en ont le plus besoin.
Mes chers collègues, le rapport annexé n'est pas la juxtaposition de mesures. Il nous invite à partager une vision cohérente et à redonner du sens à la promesse républicaine. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)