Intervention de Michel Ménard

Séance en hémicycle du 12 mars 2013 à 21h30
Refondation de l'école de la république — Article 1er

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Ménard :

La priorité donnée par François Hollande à la jeunesse, à l'éducation pendant la campagne électorale trouve sa traduction dans ce projet de loi d'orientation et de programmation pour la refondation de l'école de la République.

Cet engagement sera tenu. C'est extrêmement important car l'école a été malmenée ces dernières années. 20 % des élèves âgés de quinze ans sont en grande difficulté, soit une augmentation de 30 %. On ne peut pas ignorer ce fait.

Ce texte est particulièrement ambitieux et cohérent. La priorité est donnée au primaire, où il est prévu plus de maîtres que de classes. L'accueil des enfants âgés de deux à trois ans sera renforcé, en particulier dans les milieux défavorisés. L'apprentissage d'une langue vivante est rendu obligatoire dès le cours préparatoire et la formation professionnelle, pédagogique des enseignants est rétablie. Cette dernière mesure est extrêmement importante car, si les enseignants ont une formation disciplinaire et des connaissances, ils n'apprennent plus à transmettre leur savoir, à enseigner. Comment transmettre son savoir si l'on n'a jamais appris son métier ?

La création des écoles supérieures du professorat et de l'éducation permettra de former à tous les métiers de l'enseignement, et rétablira la formation initiale. La formation continue ne sera pas oubliée. En effet, si enseigner, cela s'apprend, la formation continue est aussi indispensable pour ceux qui enseignent depuis quelques années.

Actuellement, nous entendons beaucoup parler des rythmes scolaires. Chacun s'accorde à reconnaître qu'il faut les modifier. D'ailleurs, un rapport fait par des collègues de la majorité et de l'opposition montre combien la semaine de quatre jours est préjudiciable, particulièrement pour les enfants défavorisés.

J'ai entendu l'opposition nous dire que la réforme n'était pas assez ambitieuse, qu'elle n'allait pas assez loin. Quel paradoxe après avoir supprimé 80 000 postes, sacrifié la formation des enseignants et supprimé les RASED par milliers ! (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)

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