Intervention de Alain Calmette

Séance en hémicycle du 12 mars 2013 à 21h30
Refondation de l'école de la république — Article 1er

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlain Calmette :

Monsieur le ministre, lors de la dernière législature, le gouvernement en place n'a eu qu'une vision comptable de l'école, puisqu'il a supprimé 80 000 postes. Ces ponctions massives ont particulièrement affecté certains départements déjà lourdement meurtris par ailleurs, notamment les départements ruraux. Il apparaît que ces territoires sont arrivés aujourd'hui au seuil en deçà duquel l'égal accès au service public d'éducation n'est plus garanti dans des conditions satisfaisantes.

Dans ce contexte, les annonces de pertes d'enseignants au niveau d'un département suite aux répartitions infra-académiques créent chaque année des situations d'extrême tension dans les départements concernés. Cela rend ensuite très difficile la concertation relative à l'évolution de la carte scolaire à l'intérieur même des départements.

La refondation de l'école est désormais une priorité à l'intérieur de laquelle l'école primaire tient la première place. Il ne faudrait pas que, dans certains départements, la suppression de postes brouille, occulte la rupture totale de votre politique par rapport à celle menée précédemment.

14 000 nouveaux postes sont destinés à l'école primaire. Dans ce cadre, il doit être possible de permettre une meilleure lisibilité sur plusieurs années, afin d'organiser une concertation réelle et sereine quant à l'adaptation optimale de la carte scolaire dans chaque département. Cela passe par une stabilité minimale du nombre de postes pour le premier degré dans chaque département. Cette mesure est très attendue sur le terrain dans tous les départements concernés. Elle participerait en outre à créer les conditions favorables à l'accompagnement efficace des grandes orientations nouvelles et très positives contenues dans le présent projet de loi. C'est cette stabilité, même provisoire, dont nous avons besoin dans ces territoires meurtris où la population et les élus se battent pour qu'ils retrouvent leur attractivité qui passe en partie par le service public de l'éducation et la refondation de l'école de la République que vous portez. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)

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