Nous avons tous, ou presque, oeuvré, milité, au sein d'une association de parents d'élèves pour une école de qualité. Nous côtoyons tous des enseignants, de jeunes élèves et d'autres moins jeunes qui ont souvent des critiques à formuler sur leur vécu scolaire. Nous savons tous que nous devons modifier les rythmes scolaires, la durée des congés d'été, qui pénalise plus de deux millions d'enfants ne partant pas en vacances. Il nous est à tous insupportable que 140 000 jeunes sortent du système scolaire sans aucun diplôme. Nous sommes tous conscients de l'inégalité de notre système éducatif. Nous partageons depuis longtemps l'ambition qui est la vôtre, monsieur le ministre, de la priorité donnée à la maternelle et au primaire, avec des moyens supplémentaires. Nous avons toujours dénoncé les calculs internes de certaines organisations, lorsque celles-ci oubliaient l'intérêt des élèves. Nous avons tous dénoncé les attaques profondes contre notre système éducatif, notamment durant les dix dernières années, avec la suppression de milliers de postes et l'abandon de la formation des maîtres.
Aussi est-ce avec volontarisme et détermination que nous ambitionnons avec vous de résorber la dette éducative que nous a laissée la précédente majorité. C'est un grand chantier et l'affaire de tous, acteurs du monde éducatif, de la société civile. À nous tous collectivement d'oeuvrer à la réussite des ambitions affirmées par ce projet de loi sur l'école pour nos enfants et pour la cohésion de notre pays.
Je veux citer quatre grandes orientations significatives de votre projet : des enseignants formés, des parcours individuels privilégiés, des programmes repensés et des apprentissages mieux articulés. Vous pouvez compter sur nous, monsieur le ministre, pour soutenir ce projet majeur du quinquennat, car il porte en lui plus de justice et d'égalité. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)