Si l'on continue en 2013 à supprimer des postes en Lorraine, monsieur Liebgott, cela veut dire que, pour vous, mesdames, messieurs de la majorité, pour vous, monsieur le ministre, il n'y en a pas eu assez de supprimés en 2012. Tournez le problème comme vous voulez.
Pendant la législature précédente, madame Fournier-Armand, le budget de l'éducation nationale n'a jamais diminué.
Ces évidences étant rétablies, ce qui est gênant dans cet article 1er, monsieur le ministre, c'est que nous avons le sentiment que vous voulez nous faire avaler d'un bloc l'ensemble de la programmation des moyens et les orientations contenues dans ce texte.
On est toujours fier de ses enfants. Je conçois que vous pensiez que ce texte sera fondateur, peut-être même révolutionnaire. Moi, je n'en sais rien, personne ne le sait ici. Comme disait Foch, nous verrons.
Dans la proposition 108, vous suggérez de favoriser la scolarisation à deux ans. Pourquoi pas ? On voit l'idée, lutter contre le déterminisme social.
Un petit peu plus loin, dans la proposition 82, vous proposez d'introduire la morale laïque. Que l'État s'occupe d'harmoniser l'instruction, on peut le comprendre. Qu'il veuille harmoniser l'éducation, c'est déjà un petit peu plus délicat, surtout quand les enfants sont scolarisés à partir de deux ans et que l'État est dirigé par le pouvoir politique (Protestations sur plusieurs bancs du groupe SRC), qui n'est pas forcément toujours vertueux.
Enfin, il y a des choses qui ne sont pas dans ce texte. L'échec de l'éducation, et tout le monde est d'accord sur le constat, vient peut-être aussi du fait qu'il faudrait rétablir l'autorité, le respect dû aux enseignants et la valeur travail ; or de telles notions sont totalement absentes des 264 propositions de votre programmation. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)