Il a déploré la faible place accordée au sport. C'est une contraction sémantique, et il se trompe. En dehors du fait qu'une loi d'orientation n'est pas faite pour préciser le contenu de chaque champ disciplinaire, l'article 1er comporte deux alinéas qui y font référence : la place de l'éducation physique et sportive ainsi que des activités sportives y est réaffirmée.
Notre collègue prolonge une confusion regrettable entre le sport et l'éducation physique, ce qui n'a pas été sans conséquence au cours des cinq dernières années, au cours desquelles le traitement infligé a été particulièrement drastique : 4 000 postes d'enseignants d'EPS ont disparu, soit 13 % de la profession. En même temps, des services d'animation sportive de l'Union nationale du sport scolaire ont disparu ; 10 % du budget de fonctionnement de l'UNSS a été amputé. Pire, le ministre Luc Chatel, à quelques jours du premier tour de l'élection présidentielle, annonçait la suppression de l'ensemble des postes de cadres de l'UNSS, qui organise le sport scolaire d'un million d'élèves licenciés.
Depuis sa prise de fonction, Vincent Peillon, devant l'assemblée générale de l'UNSS, a confirmé le maintien du forfait des trois heures des enseignants d'EPS (« Ah ! » sur les bancs du groupe UMP)…