Oui, tout le monde est d'accord pour dire que l'école va mal. Oui, nous sommes convaincus de la nécessité d'un grand rassemblement républicain pour répondre au défi de refondation de notre école. Mais encore faut-il le vouloir réellement, monsieur le ministre ; or nous avons le sentiment que vous faites tout pour que l'on ne parvienne pas à ce rassemblement, à un certain consensus.
Comment obtenir ce rassemblement et ce consensus lorsque, à l'alinéa 7 du rapport annexé, vous écrivez que les problèmes de l'école ne se posent que depuis dix ans ? On peut considérer d'une manière ou d'une autre le bilan des précédents mandats, mais c'est un très mauvais signal que de le politiser, puisque l'état de notre système éducatif est le fruit d'un cycle d'une trentaine d'années et que les responsabilités sont largement partagées.
De même, comment obtenir ce rassemblement et ce consensus lorsque vous êtes fermé à la quasi-totalité des amendements présentés par l'opposition ?
Cet article 1er, qui nous propose d'accepter le rapport annexé, n'est pas de nature législative mais purement politique : c'est un vrai règlement de comptes, comme cela a été dit. C'est pourquoi cet article 1er politicien devrait être supprimé. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)