Contrairement à vous, nous mesurons tous les jours sur le terrain à quel point la déception est grande chez celles et ceux qui ont pu, un moment, croire à votre discours sur la refondation de l'école. Je pense en premier lieu aux familles mais aussi, bien sûr, parce qu'ils sont la cheville ouvrière de la réussite scolaire de nos enfants, aux enseignants, aux chefs d'établissement et aux personnels de l'éducation nationale, en somme à la communauté éducative, qui attend de la représentation nationale qu'elle amende ce texte sur l'école qui n'a de refondation que le nom.
Encore plus que de moyens supplémentaires, le système éducatif français, de la maternelle au lycée, en passant par le primaire, sans oublier le collège, a davantage besoin d'une meilleure organisation. Dès cet article 1er, vous mettez en avant les 60 000 emplois qui seront créés. Mettre des moyens est important mais poursuivre un objectif de qualité, de réorganisation dans la concertation l'est plus encore. Or, monsieur le ministre, ce projet de loi arrive à l'examen après la sortie d'un décret sur les rythmes scolaires contesté par les familles, les enseignants et les élus locaux. Si je vous fais grâce de la lecture de la lettre d'une institutrice très en colère, je la tiens en revanche à la disposition des médias qui suivent nos débats. (Exclamations sur les bancs du groupe SRC.)