Il n'a échappé à personne que la majorité et l'opposition n'ont pas la même approche d'une évolution de l'école pourtant nécessaire ; il n'y a donc rien d'étonnant à ce que nous ayons proposé des articles de suppression.
Les socialistes n'ont jamais eu de mots assez durs pour condamner la RGPP, alors que nous avons toujours pensé à l'UMP que le budget de l'éducation devait contribuer, à l'égal des autres, à la maîtrise des dépenses publiques.
Aujourd'hui, nous prenons acte de la création de 60 000 postes, du refus de la majorité de revaloriser le statut des enseignants et d'assurer l'autonomie des établissements et l'indépendance du système d'évaluation éducatif.
Il y a huit ans, le projet de loi avait été présenté après deux années de concertation ; aujourd'hui, la refondation a été menée à très grande vitesse, dans le cadre d'une concertation qui n'en était pas une, car la majorité est pressée d'imprimer sa marque dans une conjoncture de crise, que les socialistes ont d'ailleurs toujours minimisée pendant la campagne électorale.
Puisque nous discutons de l'article 1er, je ne peux m'empêcher de citer un certain Yves Durand, qui en 2005 avait dit : « Il y a d'abord le tour de passe-passe de l'article 8 qui règle en deux lignes le sort des objectifs nouveaux. » Cet article avait au moins la supériorité de présenter des objectifs nouveaux, alors que celui-ci ne propose que deux lignes, qui nous permettront d'évoquer nombre de sujets et de problèmes annexes sans plonger au coeur de la loi.
Notre amendement de suppression se trouve par là pleinement justifié. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)