Deux mots en réponse au rapporteur et au ministre.
Monsieur le rapporteur, nous considérons que cette annexe n'est pas à la hauteur des enjeux de l'école du XXIe siècle. Nous considérons qu'il y a des choses à prendre en compte dans cette annexe, mais que nous sommes loin d'une véritable refondation, loin de traiter les piliers du système, à savoir la question du statut des enseignants et celle du statut des établissements. Vous avez vous-même reconnu en commission qu'il fallait travailler sur ces questions : pourquoi ne pas les inclure dans le texte d'orientation qui, vous venez de le rappeler à l'instant, fixe la politique pour les dix ans qui viennent ?
Monsieur le ministre, un peu de considération pour le Parlement ne vous ferait pas de mal. (Exclamations sur plusieurs bancs du groupe SRC.) L'arrogance ne tient pas lieu de discours (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP),surtout quand vous nous assénez, comme à l'instant, une contrevérité. Ainsi, vous venez de citer les enquêtes PISA pour justifier l'échec de la majorité précédente et des dix années de majorités de droite en disant que les enquêtes menées entre 2000 et 2009 ont montré un affaiblissement du système. L'honnêteté intellectuelle vous commanderait de préciser que, par exemple, l'enquête PISA de 2009 porte sur une cohorte d'enfants de quinze ans, autrement dit sur des enfants entrés au primaire en 1999. L'évolution entre 2000 et 2009 dont vous faites part concerne donc des enfants entrés au primaire entre 1990 et 1999. Jusqu'à preuve du contraire, nous n'étions pas à cette époque la majorité. (Vifs applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)