Intervention de Vincent Peillon

Séance en hémicycle du 12 mars 2013 à 21h30
Refondation de l'école de la république — Article 1er, amendements 589 624 930

Vincent Peillon, ministre de l'éducation nationale :

Sur les questions de statut, abordées également par cet historien, vous revenez sans cesse à l'idée que c'est en changeant des statuts que l'on va changer le système éducatif.

S'agissant du statut des établissements, vous semblez vouloir l'accorder aux écoles primaires, mais en voulant l'école du socle. Vous avez été là pendant dix ans et vous n'avez fait évoluer aucun statut, ce que je fais pourtant avec ce projet de loi.

Au fond, derrière le statut des établissements et l'autonomie, votre idée est peut-être de mettre tous les établissements en concurrence. Quant au statut des professeurs, c'est une obsession et une façon de sous-entendre qu'ils ne travaillent pas assez. Mais le seul changement des obligations de service des professeurs qui ait eu lieu, c'est celui que nous avons fait il y a un mois concernant les professeurs du primaire – sans réduire leur temps de travail, comme je l'ai entendu tout à l'heure, mais en le modifiant et en l'adaptant.

Personne ne peut croire que votre programme de 2007 – le statut, le statut et le statut – est l'avenir de l'école. L'avenir de l'école, c'est l'entrée dans la refondation. La refondation, c'est s'attaquer aux fondements et les fondements, c'est l'école primaire – cela n'a jamais été fait –, la formation des enseignants, et les rythmes scolaires ; vous le savez bien pour l'avoir écrit vous-mêmes. Il s'agit donc bien d'une refondation. L'obsession du statut, c'est votre vieille pensée, ce n'est pas la modernité pour l'école.

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